L’HISTOIRE HD

Fondation

L’entreprise Harley-Davidson a un début modeste en 1903 quand William Harley alors âgé de 21 ans, et Arthur Davidson de 20 ans,
construisent un prototype de bicyclette motorisée dans la cuisine de la mère de Davidson mais les vapeurs d’essence provoquent des explosions.
Les deux jeunes hommes poursuivent le développement de leur engin dans le garage minuscule d’un de leurs amis, Henry Melk, à Milwaukee, qui
possède un tour d’usinage.

Le père Davidson met à leur disposition son abri de jardin, atelier dans lequel ils ne produisent que trois motocyclettes les deux premières années.
Ils sont aidés des frères William et Walter Davidson. Le modèle de production est la « Silent Grey », un monocylindre à soupape d’admission automatique
et dépourvue de boîte de vitesses. Puis ils fondent officiellement la société le 28 août. Le dessin du cadre est changé et la production de cette année-là
est de trois engins.

En 1906, elle ouvre son premier atelier avenue Juneau, qui est toujours le lieu du siège social. La production augmente régulièrement
(la Silent Grey Fellow est vendue 200 $).

En 1907, Walter Davidson devient le premier président de la Harley-Davidson Motor Company. William Harley est nommé ingénieur en chef. Arthur Davidson est
chargé de la partie commerciale tandis que William Davidson dirige l’atelier. La taille de l’entreprise double. Les actions sont également réparties entre les quatre
fondateurs. Dix-huit employés travaillent pour la Motor Co. Walter Davidson incite ses associés à fabriquer des motos plus grosses et plus rapides pour remporter
des courses.

En 1908, Harley-Davidson fait ses débuts en compétition : Walter Davidson, âgé de 32 ans, s’engage pour l’endurance de « New York’s Catskill Mountain »
avec sa Silent Grey Fellow personnelle. Il remporte en juin la course avec le score parfait de 1 000 points devant soixante-deux autres participants. Le week-end
suivant, Walter gagne un Economic Run à Long Island en parcourant 188 miles avec un gallon d’essence. À la suite de ces victoires, les concessionnaires voient
les ventes s’envoler. Le monocylindre délivre 4 ch et atteint 45 mph (environ 75 km/h).

William Harley, de retour de l’université, étudie un moteur plus puissant ; au lieu de créer un tout nouveau bloc, il greffe directement sur la Silent Grey Felow
un deuxième cylindre. William Harley utilise une bielle en fourche qui s’associe dans le même plan à la bielle du monocylindre sur le vilebrequin. Le V-twin Harley est né.

Milwaukee inaugure un système de numérotation faisant de l’année 1904 l’année zéro de la production. Les modèles 1908 sont donc appelés « Model 4 ».
La première moto vendue à un service de police est livrée cette année au département de police de Détroit. La production totale est de 450 exemplaires.

En 1909, Harley-Davidson propose à la vente son tout premier bicylindre. Il est déjà en V et calé à 45°. Il produit 7 ch Les soupapes d’admission ne sont plus poussées
mais culbutées comme sur le monocylindre. Le V-twin atteint 60 mph (environ 96 km/h). C’est alors la moto la plus rapide du marché. Seulement 27 V-twins trouveront
preneur, alors que 1100 monocylindres sont vendus. Le bicylindre sera retiré de la vente car il n’est pas équipé d’un tendeur de courroie, contrairement au monocylindre.
Le tendeur de courroie fait alors office d’embrayage. Privée de cette pièce, la moto est un calvaire, il faut couper le moteur à chaque arrêt puis la redémarrer en pédalant.

En 1910, la Harley-Davidson Motor Company utilise pour la première fois le fameux logo dit « Bar & Shield ». Le monocylindre de 492 cm3 produit désormais 4,34 ch
sous la dénomination « Model 6 ». La moto produite alors pèse moins de 100 kg.

En 1911, le bicylindre est fiable et utilisable quotidiennement. H-D propose désormais des pièces de rechange. Le succès de l’entreprise commence à attirer l’attention
et la concurrence (150 types de motos ont déjà été construits aux États-Unis jusqu’en 1911.).

1912, sera une grande année dans l’évolution de la marque ; le modèle X8E de 1 000 cm3 est un succès grâce à un système d’embrayage placé dans le moyeu
de la roue arrière par William Harley. Appelé « free wheel control », celui-ci est commandé de la main gauche par un imposant levier. Fin 1912, Harley-Davidson
propose au choix la courroie en cuir ou une chaîne. Plus de deux cents concessionnaires sont alors répartis dans le pays.

En 1913, l’atelier est devenu une usine de 28 000 m2 et l’entreprise domine le marché avec une production de 12 904 machines.

Époque de la Première Guerre mondiale

En 1917, Les États-Unis d’Amérique entrent en guerre en Europe. Les forces armées demandent des motos. Elles avaient déjà été utilisées dans des escarmouches
avec Pancho Villa mais ce serait le premier conflit avec une utilisation massive, puisque 20 000 machines y seraient affectées.

En 1920, Harley-Davidson est officiellement le plus grand fabricant de motos au monde. Les motos de la marque sont distribuées dans 67 pays pour un total de 28 189 machines.

En 1921, Une Harley-Davidson est la première à gagner une course à une moyenne supérieure à 100 mph (160 km/h).

Dans les années 1920 plusieurs améliorations sont apportées, notamment un frein sur la roue avant en 1928 et une cylindrée augmentée. Le réservoir d’essence en goutte
d’eau est introduit en 1925.

Époque de la Seconde Guerre mondiale

L’une des deux sociétés fabriquant des motos à avoir survécu à la Grande Dépression, crise de 1929, fut Harley-Davidson. La société produisit encore de grandes
quantités de motos de modèles, pour les forces armées américaines et alliées pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle reprit ensuite la production civile, connaissant
aussi des succès en compétition. En 1932, elle commercialise un tricycle, le servi-car, une moto WL dont l’arrière transformé supporte une malle. Il sera produit jusqu’en 1973.

Période contemporaine

Au début des années 1970, Harley-Davidson évolue peu et se cantonne à ses modèles, sans changer de conception durant de nombreuses années.
Le coût et le prix deviennent élevés pour des performances qui étaient très inférieures à celles des nouveaux concurrents japonais comme Honda.

Néanmoins, en 1977, Harley-Davidson surprend tout le monde en présentant la Harley-Davidson 1000 XLCR Cafe Racer. Mais elle n’aura pas le succès attendu.

Quelques années plus tard, la firme récidivera avec le modèle XR 1000, directement dérivé de la compétition, et là encore, ce sera l’échec commercial, notamment
en raison d’un prix de vente prohibitif pour l’époque, plus de 6000 Dollars.

Au milieu des années 1970, l’American Machine and Foundry achète la société et augmente la production, mais cette stratégie entraîne une baisse de qualité. Les ventes
déclinent et l’entreprise est sur le point de faire faillite. Le nom lui-même devient l’objet de moqueries comme « à peine capable » et le titre « goret » "hog" devient autant
affectueux que péjoratif. L’AMF vend l’entreprise à un petit groupe d’investisseurs qui ralentit la production, introduisit des techniques de productions innovantes et
améliorent la qualité. Plutôt que de se battre contre les Japonais sur leur terrain, cette nouvelle direction accentue le côté "rétro" et "Mode de vie" mais apporte une excellente
réputation à la firme.

L’ AMF Harley-Davidson continue de produire ses petites cylindrées dans l’usine Aermacchi. Les locaux et l’outillage sont revendus en octobre 1978 à Claudio Castiglioni,
posant la première pierre de ce que deviendra Cagiva.

Une Harley-Davidson devient alors objet de collection qui garde sa valeur si elle est bien entretenue, surtout pour un gros modèle. La vente d’objets portant le logo et
des accords de licence avec des entreprises fabriquant des camions légers à plateau comme le constructeur automobile Ford assurent une publicité forte et des revenus
intéressants.

En 2018, face à la guerre commerciale que se livrent l’Union européenne et les États-Unis, Harley-Davidson prend la décision de délocaliser une partie de sa production
hors des États-Unis, évaluant la perte causée par les nouvelles taxes européennes à cent millions de dollars par an. Harley-Davidson veut échapper aux taxes européennes
en délocalisant. Selon la société, accroître la production à l’étranger pourrait prendre entre neuf et dix-huit mois, via les trois unités d’assemblage au Brésil, en Inde et en Thaïlande.

Le 100e anniversaire

En 2003, l’entreprise a fêté son centième anniversaire avec un rassemblement à Milwaukee, qui fut probablement le plus grand au monde. Elle a également organisé
une grande tournée mondiale dans les villes d’Atlanta, Baltimore, Los Angeles, Toronto, Dallas, Sydney, Tokyo, Barcelone et Hambourg.

Till Lindemann et Richard Zven Kruspe|, du groupe allemand Rammstein, ont interprété le titre "Shtil" (renommé "Schtiel", afin d’être prononcé correctement en allemand)
du groupe russe Aria à l’occasion du Harley Party de Moscou de 2003 célébrant le centenaire.

Modèles

Les modèles de châssis sont représentés par une lettre : "’F"’ pour grosse cylindrée, "’X"’ pour petite, "’FL"’ pour grosse avec la fourche et "’XL"’ pour la petite avec
une fourche ordinaire.

La ligne Harley-Davidson Sportster qui a débuté en 1957 pour contrer l’offensive anglaise menée principalement par Triumph. Ces deux derniers ayant une puissance
de 70 ch pour un couple de 109 Nm à 3300 tr/min. Les modèles 2007 sont équipés d’une injection électronique qui améliore la régularité du couple et la consommation.

La marque Buell a été fondée par un ancien ingénieur de Harley-Davidson. Elle se distingue par une architecture très sportive, avec amortisseur et échappement sous un
moteur amélioré, notamment par l’adjonction, sur certains modèles (X1), d’une injection électronique, allant de 900 à 1200|cm³}}. Les modèles les plus récents XB12S et
XB12Ss développent une puissance de {{unité|100|ch}}. Depuis 2002, les Buell sont équipées de moteurs exclusifs à Buell : un monocylindre de {{unité|500|cm³ installé sur
le modèle Blast et un bicylindre 900|cm³ installé sur la XB9. Ce dernier a ensuite été porté à 1200|cm³ sur les modèles XB12. Ces moteurs Buell conservent l’architecture
originale issue du moteur du Sportster mais n’ont plus grand-chose de commun avec le Sportster dont sont toujours équipées les Harley-Davidson. La marque a été
rachetée par Harley-Davidson en 1998 et a disparu en novembre 2009.

Depuis 2009, la marque propose un puissant Trike sur une base d’Electra Glide. Il n’était pas distribué en Europe jusqu’à son arrivée en France à l’automne 2013.

En avril 2014, Harley-Davidson lance la Street 750, un modèle à vocation urbaine, fabriqué en Inde, pour séduire un public plus féminin. Cette moto est animée par un
nouveau bicylindre en V à 60° refroidi par eau, à la sonorité « inhabituelle » de la marque ; au prix dev 7890 €.

Motorisation

Le moteur classique de la marque est à deux cylindres en V à 45°, avec des soupapes actionnées par poussoirs hydrauliques, tiges et culbuteurs (on parle de bicylindre
en V culbuté). Il est protégé par plusieurs brevets et procure un son caractéristique.

Le vilebrequin a un seul maneton, et les deux pistons y sont reliés de façon particulière, une bielle étant à fourche, l’autre classique, ce qui permet aux cylindres d’être
parfaitement alignés. L’angle de calage à 45° fait que les pistons n’opèrent pas à intervalles égaux.

Le fonctionnement est le suivant : le premier cylindre brûle son mélange. Puis le mélange de l’autre cylindre s’enflamme à 315° dans le cycle. Ensuite il y a un angle de 405°
jusqu’à ce que le premier piston réintervienne. Cela donne le son spécial « pop-pop…pop-pop…pop-pop », comparable à celui des sabots d’un cheval sur des pavés.
Les amateurs appellent ce son « Po-tato-Po-tato ».

Avec chaque mouvement de ses pistons, le moteur et le système d’échappement tout entier basculent de l’avant à l’arrière. Toute la moto tremble comme si elle grelottait,
au point que la roue avant semble sautiller au ras du sol. Les lourdes pulsations qu’il transmet au pilote au ralenti se transforment en un sourd roulement de tambour à
chaque montée de régime. Le tout accompagné d’une sonorité aussi profonde que présente. Cependant, pour améliorer le confort et la fiabilité, les moteurs les plus récents
sont équipés d’arbres d’équilibrage, ou montés sur des silentblocs (système Isolastic développé par Buell).

En 1994, la société essaya de protéger par un brevet cette « mélodie », mais elle échoua dans cette tentative.

En 2001, Harley-Davidson présente un tout nouveau bloc-moteur. C’est toujours un bicylindre en V, mais il est, pour la première fois chez le constructeur de Milwaukee,
à refroidissement liquide. D’une cylindrée de 1130|cm³, il est appelé Revolution et conçu en partenariat avec Porsche. La gamme de motos utilisant ce moteur s’appelle
la VRSCA V-Rod.

Un test de qualité de 500 heures de roulage non stop sur les autoroutes allemandes a été réalisé. Plusieurs machines sont détruites. Finalement, le moteur a tourné
ces 500 heures sans complication.

En raison des évolutions des normes en vigueur (européennes et nord-américaines), l’injection électronique (sigle EFI en anglais) fut introduite progressivement de 1995
jusqu’en 2007 sur toute la gamme.

Ceci entraînant un accroissement de la cylindrée de 1340 à 1584 cm³ sur les moteurs Twin Cam et de 1130 à 1250 cm³ pour les moteurs Revolution et une fiabilité accrue
au détriment du caractère considéré comme « adouci » en termes de puissance et de sonorité.

Harley-Davidson propose dans son catalogue d’accessoires le passage en Stage 1 ou 2 permettant de modifier un certain nombre de composants tels le filtre à air,
la cartographie de l’EFI, les pots d’échappements, et ainsi de retrouver quelques chevaux supplémentaires, du couple mais surtout la sonorité authentique.

En remplacement de l’EFI, nombre d’accessoiristes proposent des systèmes de carburation en kit. La carburation, plus polluante, reste néanmoins le système préféré
des puristes de la marque et des préparateurs, car plus simple en termes de réglages et d’entretien. Ces évolutions ne sont pas toutes homologuées pour un usage
routier dans certains pays.

Transmission

La boîte de vitesses est à six rapports sur tous les modèles 2007 à l’exception des modèles Sportster et V-Rod. L’entraînement secondaire se fait par courroie.